Présentation des contributions reçues
Tout d’abord, le texte de Cécile Dupin de Saint Cyr-Heckel interroge l’usage de l’IAG par les étudiants dans un processus de recherche d’information en contexte universitaire. Pour ce faire, l’autrice a opté pour une méthode qualitative d’analyse de contenu. Son étude a consisté en l’examen des discours et des expériences de 44 étudiants du Master MEEF parcours Documentation de l'Université de Montpellier Paul-Valéry.
De son côté, Aurélie Canizares nous présente une étude exploratoire sur les rôles des systèmes d’IAG dans la création des dispositifs de médiation des savoirs. Elle a donc analysé le fonctionnement de plusieurs agents conversationnels dans le cadre de la mise en place d’une séance pédagogique en classe inversée portant sur la notion d’information. Elle revient sur les enjeux éthiques des modèles de langage et sur leur fonctionnement, entre autres. Les résultats nous éclairent sur la fiabilité des informations produites ainsi que sur les apports et les limites de ces systèmes d’IAG.
Ensuite, Ibrahim Jaloud et Stéphane Goria explorent les capacités créatives des IAG dans un contexte de réalisation d’une revue de littérature scientifique. À cet effet, ils nous proposent une analyse comparée des résultats d’une recherche informationnelle scientifique réalisée avec trois méthodes différentes. Deux d’entre elles sont faites par deux IAG (Perplexity.ai et Scite.ai) et une par un chercheur humain. À travers cette étude, les chercheurs examinent, entre autres : 1) la cohérence et la pertinence des textes obtenus, 2) les références bibliographiques mobilisées, 3) le cadre théorique et conceptuel de chaque résultat, et 4) l’aspect créatif lié aux résultats.
Dans un contexte totalement différent par rapport aux trois premiers textes, à savoir le monde de l’entreprise et de l’entrepreneuriat, le travail de Marion Trommenschlager s’inscrit dans une démarche de recherche-action engagée depuis 2022 au sein de la French Tech Rennes St-Malo. S’appuyant sur une méthodologie mixte — combinant analyse du discours et analyse socio-politique des acteurs impliqués — cette recherche interroge la posture adoptée par la French Tech, ainsi que ses spécificités dans le contexte européen, face aux enjeux de régulation et de souveraineté numérique qui sont aujourd’hui renouvelés avec le déploiement des solutions IAG.
La contribution de Sandrine Lefebvre-Reghay, quant à elle, défend la nécessité de promouvoir une éthique rédactionnelle dans la production de contenus organisationnels, afin de faire reconnaître le travail des rédacteurs web, souvent invisibilisé. En s’appuyant sur les résultats d’un questionnaire quantitatif diffusé en 2023, le texte met également en lumière les tensions entre transparence, traçabilité, et la reconnaissance de l’identicité et de l’autorialité. L’autrice explore le processus de tokenisation dans le cadre des IAG, comme solution innovante pour pallier les problèmes constatés, tout en soulignant les limites de cette approche — qu’elles soient d’ordre technique, organisationnel ou économique.
Remerciements
Nos remerciements vont aux auteur.es, ainsi qu’aux membres du comité de lecture qui ont participé à l’évaluation des textes, sans qui ce numéro thématique n’aurait pas pu voir le jour, à savoir :
Inge Albert, professeur adjoint, Faculté des arts, University of Ottawa
Nicole Boubée, maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication, université Toulouse – Jean Jaurès, LERASS
Jean-François Cerisier, professeur des Universités en sciences de l’information et de la communication, université de Poitiers, Techné
Christine Chevret-Castellani, maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication, université Sorbonne Paris Nord, LabSic
Emmanuelle Chevry-Pebayle, maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication, université de Strasbourg, LISEC
Caroline Courbières, professeure des universités en sciences de l’information et de la communication, université Toulouse - Paul Sabatier, LERASS
Hans Dillaerts, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication, université Paul-Valéry Montpellier 3, LERASS
Sarah Labelle, professeure des universités en sciences de l’information et de la communication, université Paul-Valéry Montpellier 3, LERASS
Muriel Lefebre, professeure des universités en sciences de l’information et de la communication, université Toulouse Jean-Jaurès, LERASS
Anne Lehmans, professeure des universités en sciences de l’information et de la communication, université Bordeaux, MICA
Vincent Liquète, professeure des universités en sciences de l’information et de la communication, université Bordeaux, MICA
Christian Marcon, professeur des universités en sciences de l’information et de la communication, université de Poitiers, CEREGE
Patrick Mpondo-Dicka, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication, université Toulouse Jean-Jaures, LERASS
Céline Paganelli, professeure des universités en sciences de l’information et de la communication, université Paul-Valéry Montpellier 3, LERASS
Emilie Remond, maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication, université de Poitiers, Techné
Eva Sandri, maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication, université Paul-Valéry Montpellier 3, LERASS
Maher Slouma, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication, université Toulouse - Paul Sabatier, LERASS
Florence Thiault, maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication, université Rennes 2, PREFICS
Marcin Trzmielewski, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication, université Paul-Valéry Montpellier 3, LERASS
Lise Verlaet, professeure des universités en sciences de l’information et de la communication, université Paul-Valéry Montpellier 3, LHUMAIN